Ecoute musicale


Ateliers 

d’écoute musicale  

Les samedi: de 14h15 à 18h 

 

10/10 / 2015 – 5/12 /2015 – 6/2 /2016 – 21/5/2016

 

à  l’Atelier du Verbe

17 rue Gassendi Paris 14ème M° Denfert Rochereau/Raspail/Gaité

06 26 24 90 59 / 01 71 60 00 35

 

14 /11/2015 – 23/1/2016 – 5/3/2016 – 25/6/2016

 

à Versailles

23, Avenue St. Cloud – chez Mme J.Mainguy

01 39 50 33 45

 

Des ateliers pour comprendre la musique classique

grâce à l’étude de la structure d’une œuvre

dans un langage accessible à tous,

      en identifiant les mélodies à l’aide de dessins,

         dans une écoute attentive et réitérée.

 Ces ateliers permettent de prendre conscience

de la richesse et de la beauté des pièces abordées,

     d’appréhender la vie d’un compositeur 

et une œuvre de façon simple,

   d’enrichir votre relation à la musique.

 

Animateur  

Franco SALVINI

   Participation 15 à 20 euros    

Gratuit la première séance de découverte

   Renseignements et inscriptions  

Jacqueline Mainguy   01-39-50-33-45 

 

Franco SALVINI

Enseignant et psychopédagogue, il a étudié la psychologie à l’Université de Florence et il collabore à l’Institut de Psychosynthèse de cette ville et à celui de Paris. Il a étudié le piano et la composition et s’est voué à la recherche éducative et musicale en Italie, en Suisse, en Amérique, en Afrique, en France et en Allemagne. Il a été initié à la méthode de l’Ecoute Musicale, il y a plusieurs années, par le musicologue George BALAN, fondateur de MUSICOSOPHIA, l’Ecole Internationale de l’Auditeur en Allemagne. 


Samedi 10 octobre 2015

Mikhail GLINKA (1804-1857) à Paris à l’Atelier du Verbe

“Sextuor en Mi b pour quatuor à cordes, contrebasse et piano” , 1ér mouv.(1832)

Glinka commence l’étude du piano et de violon à l’age de dix ans. À Saint-Pétersbourg, il prend des cours de piano avec John Field, le grand pianiste et compositeur. Il était ami du poète Lev Pouchkine. Leur amitié durera jusqu’à la mort. Glinka poursuit des études musicales auprès de nombreux professeurs d’Europe centrale. Il subit l’influence de l’Allemagne, de la France et de l’Italie où, pour des raisons de santé, il séjourne d’août 1830 à juillet 1833. En Italie il s’intéressa particulièrement au style du « Bel canto ». Il rencontra Vincenzo Bellini, Gaetano Donizetti, Mendelssohn et Berlioz. Compositeur international ouvert et particulièrement attaché à la musique italienne, il devient le père de l’air, de la beauté mélodique. Glinka est considéré comme le fondateur de la musique russe classique. Le premier mouvement du Grand Sextuor Allegro s’ouvre sur un motif conducteur hardi au piano, qui assoit le rôle soliste de cet instrument tout au long de l’œuvre. C’est une forme sonate avec un élégant premier thème et un suave second thème, d’abord au violoncelle.

 

Samedi 14 novembre 2015

Mikhail GLINKA (1804-1857) à Versailles chez M.me Mainguy

“Ouverture de l’opéra Ivan Susanin” (Une vie pour le Tzar,1834-1836)

Une vie pour le Tsa est le premier opéra russe. Le titre d’origine était «  Ivan Susannine ». En omage au Tsar, il  fut appelée « Une vie pour le Tsar ». Cet hommage pour le Tsar est un prétexte. En réalité, Glinka  prend son inspiration  de son peuple. Il exprime sa sympathie pour les gens simples, une caractéristique de l’élite intellectuelle russe. Donc, non pas une sympathie pour le Tsar. L’opéra prendra à nouveau le nom du protagoniste, un homme simple, d’une basse extraction sociale, « Ivan Susannine ». En Susannine on découvre des épisodes de noblesse. Il sacrifie sa vie pour les autres.  L’oppression Polonaise s’engage à enlever le jeune tsar. Susannine attire les Polonais loin dans la partie la plus perdue de la forêt. Quand ces derniers se rendent compte que Susannine les a trompés, ils le tuent. L’ouverture  s’ouvre sur deux thèmes, l’un dramatique, l’autre nostalgique. Le contraste est déterminé par  la présence des thèmes polonais et de thèmes russes. Composition de forme sonate, l’aspect dynamique s’accompagne avec de belles mélodies. C’est l’éloge du sentiment patriotique.

 

Samedi 5 décembre  2015

Alexander BORODINE (1833-1887) à Paris à l’Atelier du Verbe

“String Quartet n°2 en D majeur, 3ème mouvement: Nocturne: Andante(1881)

L’œuvre de Borodine s’inscrit dans un contexte culturel, où la musique russe, jusque-là associée aux normes et à l’esthétique européenne, cherche à trouver son inspiration dans la tradition populaire. Il faisait partie du groupe des cinq, dont le fondateur était le charismatique Mily Balakirev. Il fit carrière parallèlement dans les domaines de la musique et de la chimie. Pour cette raison il ne faut pas oublier qu’il fut mêlé tout autant aux progrès scientifiques internationaux de son temps qu’à l’évolution musicale  dans son pays. Il voyagea beaucoup en Europe occidental, faisant de longs séjours à Heidelberg, où il rencontra sa future épouse, et dans les environs de Pise. A son retour en Russie à l’automne 1862 il devient professeur de chimie à l’Académie medico-chirurgicale de Saint-Pétesbourg. C’est à ce moment là qu’il rencontra Mily Balakirev. Ce quatuor n°2 en ré majeur est un présent  du compositeur à  son épouse , à l’occasion du vingtième  anniversaire de leur mariage. Le troisième mouvement est le fameux Nocturne, Andante en La majeur, dont le thème principal s’énonce au violoncelle, une mélodie tendre et très romantique. Le deuxième thème plus dynamique, se développera sous différents éclairages. Les deux thèmes s’entrelacent jusqu’au retour du thème principale, qui donnera une conclusion à ce mouvement.

 

Samedi 23 janvier 2016

Alexander BORODINE (1833-1887) chez M.Me Mainguy

“Dans les steppes d’Asie Centrale”  (1880)

L’histoire  du héros russe, le prince Igor, capturé par les  exotiques troupes polovstiennes permit à Borodine d’explorer à la fois un langage russe et un langage « oriental ». « Dans les steppes d’Asie centrale » est une pièce entièrement fondée  sur cette opposition : une structure simple qui présente les deux thèmes caractéristiques indépendamment  puis ensemble en contrepoint, tandis que de longues notes tenues et un rythme  de marche évoquent  la traversée d’un paysage sans limites. L’écoute de ce morceau ne pose aucune difficulté. L’aspect mélodique et rythmique nous accompagne paisiblement jusqu’à la fin. Suivre les thèmes ensemble en contrepoint, une technique musicale assez raffinée, présente  quelque difficulté pour l’écoute et pour le geste musical. On est confronté à l’asymétrie, à la capacité de différentier, de suivre en même temps deux mouvements contraires. Cela demande un entraînement, qui se révélera très utile pour le développement de nos capacités mentales.

 

 Samedi 6 février 2016

Modest MOUSSORGSKI (1839-1881) à Paris à l’Atelier du Verbe

“Khovanshchina, Prélude” (1863)

A l’instar de l’œuvre de Moussorgski (Boris Godounov), la Khovanshchina s’inspire librement d’épisodes de l’histoire russe, liée à la confrontation des « anciens » (les Vieux-Croyants, les « Schismatiques » et des « modernes » (dont Pierre le Grand) de l’Eglise Orthodoxe russe suite aux réformes introduites par le Patriarche Nikon en 1666-67. Ivan Khovansky, un Vieux-Croyant, conduit le régiment  moscovite des streltsy en révolte en assaillant les gardes du palais des Tsars. La révolte, la Kovamshchina, conduite par les princes des Khovansky, est réprimée  dans le sang et Kovansky ainsi que son fils sont décapités. L’opéra débute par un paisible et magnifique prélude Andante tranquillo évoquant le lever de soleil au-dessus de la ville de Moscou embrumée. Tout le morceau est caractérisé par  une atmosphère  où le thème principal trouve toute sa place, accompagné par des motifs rythmiques qui invitent au réveil. La mélodie s’évanouit, à la fin, comme  un bon rêve.

 

Samedi 5 mars 2016

I.P. TCHAIKOVSKY  ( 1840-1893) à Versailles, chez M.me Mainguy

“Suite n°3 en Sol majeur op. 55 (1884) 1er mouvement: Elégie: Andante molto cantabile. (1884)

Les quatre Suites pour orchestre de Tchaikovsky furent composées entre i878 et 1887. Elles s’inscrivent  dans un mouvement de  renouveau du genre vers la fin du XIX siècle, dont les exemples les plus célèbres sont les deux suites  d’orchestre de Bizet, tirés de sa musique de scène pour  « l’Arlésienne » (1872), les neuf suites d’orchestre  de Massenet , intitulées « Scènes », ainsi que la  « Suite Holberg “dans le style ancien” de Grieg (1884). Se consacrer aux suites constitua pour le compositeur un temps de repos après ses symphonies et aussi un temps où il pouvait se sentir libre de s’exprimer  au delà de  la forme  que la symphonie demandait. La 3ème suite op. 55  fut crée à Saint Petersbourg le 12 janvier 1885. L’exécution de cette suite  fut l’un des plus grands succès de toute la carrière  du compositeur. Le premier mouvement, Elégie. Andantino molto cantabile débute avec un premier thème lyrique et serein à 6/8. Suit un deuxième thème, lui aussi très mélodique, qui se différencie du premier par son rythme presque dansant dans le temps de 2/4. C’est sur cette opposition rythmique  qu’est basé l’effet produit par  ce mouvement, renforcé en son milieu par la pulsion continue d’une formule d’accompagnement.

 

Samedi 21 mai 2016

Nikolay Rimsky Korsakov (1844-1908)  à l’Atelier du Verbe

 

“Quintet en Si b majeur, 2ème mouvement: Andante” (1876)

Plus jeune membre du groupe des Cinq, Nikolai Rimski-Korsakov en fut probablement  le plus compétent  sur le plan technique, et ce malgré une première formation des plus incongrues – il fut dans la marine jusqu’en 1873. Le Quintette en Si bémol majeur  date d’un période d’improductivité durant laquelle il étudia le contrepoint – étude qui trouva quelques reflets dans les rares pièces achevées à cette époque. Ses mémoires, intitulés Ma vie musicale, nous renseignent sur la composition de ce quintette. Il avait participé au concours annoncé par la Société musicale en 1876 pour un prix pour une composition de musique de chambre. Le Trio de Napravnik gagna le prix. Son quintette ne fut pas considéré par la commission. La raison en est que l’exécution du trio fut donnée à un grand pianiste avec une lecture formidable à première vue, tandis que le quintet fut joué par un pianiste médiocre, qui n’arriva même pas à la fin. Il fut ensuite exécuté lors d’un concert  de la Société de musique  et il plut beaucoup au public. Le premier thème  voit sa mélodie  confiée au cor sur un fond harmonique. La clarinette suit avec une phrase plus longue.Il y a  un « assez joli  fugato pour les vents » et le mouvement s’achève avec une reprise de la première section.

 

Samedi 25 juin 2016

Nikolay Rimsky Korsakov (1844-1908)  chez Mme Mainguy

 

“Sheherasade” suite symphonique op. 35- 1er mouvement : La mer et le Vaisseau de Simbad (1888)

Au XIX siècle d’innombrables artistes  son tombés  sous le charme de l’Orient –un royaume enchanté fait, comme ils l’imaginaient, de rêves, des couleurs et de chaleur, d’aventure exotiques et de sensualité ardente. L’orientalisme de la musique russe avait peu à voir avec la réalité. C’était une convention artistique en partie motivée par une attirance générale  pour un idéal lointain, en partie stimulé  par les idéaux impérialistes de l’époque. Parmi les régions absorbées par la Russie, nulle exerça une attirance  aussi forte que le Caucase avec ses paysages montagneux dramatiques avec leurs torrents impétueux et leurs gorges profondes. La Shéhérazade  de Rimski-Korsakov  composée en 1888, fut inspirée par le plus fameux cycle de contes orientaux, Les Mille et une Nuits, également connu comme  Les Nuits d’Arabie. Le Sultan Shariar convaincu de l’infidélité des femmes, avait juré de mettre à mort chacune de ses épouses au terme d’une seule nuit. La Sultane Shéhérazade sauva cependant sa vie en le divertissant  grâce  à des histoires  qu’elle lui raconte durant mille et une nuits . Shéhérazade  ne  cherche pas à raconter une histoire en particulier . Au début du premier mouvement  les trombones représentent le  Sultan, alors que Shéhérazade est décrite dans  les arabesques  sinueuses  du violon, comme en forme d’ ‘Il était une fois’. Tout ce qui suit  est imprégné  par la houle de la mer, qui rappelle  l’expérience du jeune aspirant dans la Marine impériale. 

 

 

  

Présentation de la méthode de Musicosophia

 

L‘Ecole Internationale Musicosophia est la première école à se consacrer exclusivement aux besoins des auditeurs. Elle leur dispense une méthode d’écoute active. Elle a été fondée en 1979 par le chercheur, musicologue et philosophe d’origine roumaine George Balan. Depuis 1985, son siège principal est situé dans le sud de l’Allemagne à St. Peter dans la Forêt-Noire. 

 

La méthode Musicosophia est destinée à toute personne désireuse d’approcher le territoire classique sans aucune connaissance préalable. Fondée sur l’écoute répétée, elle  s’appuie sur les aptitudes musicales naturelles de l’être humain. Celles-ci font appel notamment au fredonnement et au chant. Et les mélodies sont traduites sous la forme de schémas accessibles. 

 

Schématiquement, la méthode Musicosophia fait appel à trois supports sensoriels. Elle s’appuie également sur des techniques d’analyse musicale. Elle cherche, à partir de là, à dégager la portée musicale, le sens musical d’une œuvre.

 

 

 

Supports sensoriels :

Support auditif : écoute réitérée de l’œuvre

Support visuel : représentation graphique des idées mélodiques

Support kinesthésique : reproduction gestuelle des thèmes et motifs.

 

Techniques d’analyse :

Etude de la structure, de l’architecture (c’est-à-dire des parties) de la pièce étudiée

Identification des mélodies et des transformations qui les affectent

Identification des instruments

Eléments sur le phrasé, la respiration, le rythme

Essai sur la signification de l’œuvre (le compositeur a-t-il cherché à dire quelque chose ?)

Eléments sur la vie du compositeur, sur la genèse de l’œuvre

ARCHIVES

                                        

Saison 2013/2014

 

 

12 octobre 2013          Michel Poulain                                   16 novembre 2013     Franco Salvini

    7 décembre 2013        Michel Poulain                                   18 janvier 2014           Franco Salvini

         22 février 2014             Michel Poulain                                  15 mars 2014              Franco Salvini

5 avril 2014                Michel Poulain                                   7 juin   2014                Franco Salvini

       17 mai 2014                Michel Poulain          

 

 

 

 

 

ATELIERS de MICHEL POULAIN

 

 

Samedi 12 octobre 2013: Hector Berlioz: Nuits d'été, cycle de mélodies pour voix et orchestre

« Nuits d’été » est le cycle de mélodies le plus accompli d’Hector Berlioz. Sa version pour orchestre, qui remonte à 1856, en accentue la grandeur. Avec ce recueil très important est née la mélodie française : Chabrier, Duparc, Fauré sont déjà annoncés. La romance est définitivement écartée. On peut considérer les Nuits d’été comme aussi riches et caractéristiques que les plus grandioses œuvres orchestrales du compositeur. Nous sommes loin, avec cette œuvre, du caractère fantasque, fantastique, extravagant, monumental du style de Berlioz. Nous entrons dans une sphère intimiste, retenue, mais prenante et bouleversante de la musique de notre représentant national.
« Nuits d’été » est un recueil de six mélodies sans lien entre elles, sinon l’origine du texte (Théophile Gautier) et un sujet commun : l’amour.
On peut regrouper ces mélodies en deux styles : d’une part un style léger (n°1 : La Villanelle ; n°6 : L’ile inconnue), d’autre part un style dramatique inspiré de la scène lyrique (n°2 : Le spectre de la rose ; n°3 : Sur les lagunes ; n°4 : Absence ; n°5 : Au cimetière) et caractérisé par une harmonie recherchée, une phrase mélodique ample et théâtrale, une forme plus libre. Durant la conférence, nous nous attardons plus particulièrement sur la mélodie n°3 ‘Sur les lagunes’ composée de trois couplets A B A’ auxquels succède à chaque fois un refrain. Chaque strophe de l’œuvre se clôt par un même motif descendant traduisant le désespoir devant le vide d’une vie sans amour. La présence de la mer, du rivage, des vagues, le balancement alangui du rythme créent un effet de spatialisation.

 

Samedi 23 novembre  2013 séquence vers 12h lors de la journée "porte ouverte"
                                               Beethoven contrastes et oppositions

L’œuvre de Beethoven peut-être abordée sous des angles différents : «la joie dans la musique de Beethoven », « Beethoven mélodiste » etc.

Pour notre étude d’aujourd’hui, il s’agira de la notion de contraste et d’opposition dans la musique du compositeur : dialogue de deux âmes en une, dualisme, conflit: telles sont les idées maîtresses qui peuvent également servir de fil conducteur.

Beethoven cherche par exemple à braver « le Destin », à le combattre ; le Destin étant ici conçu comme l’ensemble des obstacles qui viennent entraver une existence heureuse.  D’où les conflits. Mais d’autres formes de dualisme peuvent être abordées : ainsi le dualisme correspondant aux principes dit masculin et féminin, le dualisme entre la réflexion et l’action, la mélancolie et la joie de vivre…

 

Ø  Beethoven a exploité les potentialités de la forme-sonate en faisant parfois s’opposer à fond les deux thèmes contrastant de l’exposition (ainsi dans la symphonie n°5, dans l’ouverture de Coriolan)

Ø  Avec le premier mouvement de la sonate pour piano n°17, nous voyons qu’un contraste peut apparaitre à l’intérieur d’une même idée mélodique (et donc pas seulement entre deux thèmes). La première idée mélodique débute (pp) sur un lent et profond accord arpégé auquel succède une suite rapide et agitée de croches (jouées (p) puis cresc).

Ø  Avec la forme que constitue la fugue, le compositeur peut faire se confronter simultanément et de manière titanesque des idées mélodiques distinctes (ex : la Grand Fugue pour quatuors à cordes)

Ø  Par ailleurs, seul le septième mouvement du quatuor n°14 est en mesure d’apporter la contrepartie d’action dramatique (nous sommes en présence d’une formidable bataille instrumentale) à la méditation du premier mouvement. La coda réalise par ailleurs une stupéfiante synthèse des figures et motifs de ce mouvement. » Bernard Fournier

Ø  A un autre niveau, la célèbre page du quatuor à cordes n°6 fait alterner des passages lents et douloureux (adagio) et des passages rapides (allegretto quasi allegro et allegretto) en forme de danse. Il en découle une tension entre deux ordres a priori irréductibles : une tension entre le principe de vie et un principe antagoniste, la mélancolie.

Ø  Enfin, le second mouvement du concerto pour piano n°4 « est construit  sur l’opposition théâtrale de deux thèmes, celui de l’orchestre et celui du piano » (Michel Lecompte). Le thème de l’orchestre est impérieux, rude, rugueux, âpre et masculin alors que celui du piano est harmonieux, tendre, léger, féminin. Mais l’accord qui semblait impossible au début, finit par se produire à la fin du morceau. C’est de ce second mouvement dont je fais entendre de brefs extraits musicaux.

 

Samedi 7 décembre 2013:

Der Freischütz (le Franc-tireur) de Carl Maria von Weber, opéra

Der Freischütz (le Franc-tireur) raconte l’histoire d’un jeune chasseur malchanceux

qui se voit contraint de recourir à l’aide du diable  pour obtenir la main de celle qu’il aime.

Condamné, de ce fait, à être damné, il ne devra son salut qu’à la piété de sa pure fiancée.

Le passage le plus célèbre de l’œuvre est celui de la Gorge-aux-Loups :

scène de sorcellerie dont la puissance est envoûtante.

Nous nous attarderons en particulier sur l’ouverture, dont la structure de forme-sonate

annonce le drame qui suit et en résume l’action.

L’efflorescence thématique, trait distinctif de cette ouverture,

l’apparente à l’ouverture pot-pourri, spécifique des opéras de Rossini,

sorte de catalogue des principaux thèmes de l’opéra.    

A partir du samedi 22 février 2014, cycle de quatre ateliers sur le thème : A l'ombre de Johannes Brahms (le quatrième atelier sera organisé lors du premier atelier de la saison 2014/2015).
Présentation générale du cycle :
Plus d’un siècle après sa disparition, Brahms est toujours l’enjeu de discussions enflammées : certains le voient comme un aboutissement du romantique, un peu attardé à la fin du dix-neuvième siècle ; d’autres, au contraire, pensent qu’il contient en germe la musique de l’avenir.
Incontestablement, toutefois, par la qualité de son inspiration, la quantité de chefs-d’œuvre produits, l’extraordinaire maitrise de sa technique de composition, Brahms s’impose comme l’un des grands génies de l’histoire de sa musique.  
On a souvent voulu voir dans la production du compositeur trois périodes correspondant à trois ‘manières’ : la jeunesse, fougueuse ; la maturité, affirmée ; la vieillesse, méditative. Jean-Michel Ferran
La recherche de la perfection musicale du Maitre se traduit dans la genèse de ses œuvres : la plupart sont élaborées lentement, en plusieurs phrases, que Brahms soumet à l’approbation de ses amis.
Durant le cycle, j’aborde divers aspects (non exhaustifs) de la musique du compositeur, faisant entendre des œuvres symphoniques, avec chœur, de la musique de chambre et des lieder.

Samedi 22 février 2014: Les mélodies célèbres de Johannes Brahms: 3ème mvt symphonie n°3
opus 90 (Andante)

Plusieurs œuvres réputées de Brahms trouvent leur source dans le répertoire tzigane telles les danses improprement nommées hongroises (le compositeur ne connaissant pas le vrai folklore hongrois) et le finale du Concerto pour violon. Le quatrième mouvement du quatuor pour piano et cordes n°1 fait par ailleurs l’objet d’alternance typiquement tzigane, d’humeurs contrastées – mélancolie, langueurs et joie sauvage, exubérante.

Mais Brahms était également attaché au chant populaire (Volklied). Albert Dietrich rapporte ceci : ‘Au cours de notre conversation, il me dit comment, en composant, il aimait évoquer les paroles de certaines chansons populaires car elles suggéraient à son esprit des thèmes musicaux’. Notre compositeur a arrangé au total 49 chants populaires (soit sept cahiers de sept lieder). Mais les Volklied ne se limitent pas à ces quelques cahiers qui en portent le nom. La plupart des ‘Lieder und Romanzen’ opus 14 semblent ainsi plus authentiquement populaires que de nombreux Volklieder. Et tous ces caractères se retrouvent aussi dans la musique instrumentale.

Parmi les autres œuvres célèbres de Brahms citons la Berceuse opus 49 n°4, une des mélodies les plus utilisées pour les boites à musique enfantines. Le compositeur a discrètement mêlé à sa propre musique certains éléments mélodiques d’une berceuse autrichienne traditionnelle. Il savait parler aux enfants (et au cœur de chaque adulte en qui sommeille un enfant).

Pour terminer, nous nous attardons sur le réputé troisième mouvement de la symphonie n°3, en demi-teinte, empreint, à travers son premier thème, d’une certaine langueur et nostalgie. Ce thème est une des musiques les plus aisément mémorisables de Brahms. Jean-Michel Ferran, Jean-Alexandre Ménetrier et François-René Tranchefort

 

Samedi 5 avril 2014: Tragédie et fantastique dans la musique de Brahms : Von ewiger liebe (D'amours éternelles), opus 43, n°1, lied

Le tragique et le fantastique constituent l’une des caractéristiques (mais est loin d’être la seule) de l’œuvre de Brahms. C’est cette dimension que j’aborde lors de la conférence en l’illustrant à travers de nombreux extraits musicaux.

‘L’ouverture tragique’ porte ainsi bien son nom mais on aurait tord de lui associer un contenu littéraire. Comme toujours chez l’auteur, ce n’est qu’une pièce de musique pure, mais représentative de son tempérament nordique : fougueuse, rude et farouche. Parlant du premier thème du premier mouvement du quatuor avec piano opus 60, le musicien déclara à un ami : ‘Imagine un homme qui va se bruler la cervelle parce qu’il n’y a pour lui aucune autre solution’. C’est pourquoi on peut dire de ce thème qu’il est tragique. Le second mouvement du même quatuor est dans son ensemble dramatique, sauvage, véhément, heurté du point de vue rythmique et harmonique.

Le drame peut par ailleurs surgir à la suite d’un épisode lyrique. Il peut aussi apparaitre après un passage en forme de berceuse comme c’est le cas avec la Ballade n°2 pour piano opus 10.

Concernant le fantastique, celui-ci peut se traduire chez notre compositeur par un sentiment de grandiose qui submerge et emporte l’auditeur dans un élan qui pourrait l’enivrer jusqu’à lui faire perdre le sens de la réalité. Nous avons une matière sonore immense qui veut embraser tous les registres, toutes les sonorités. Tel est la cas, semble-t-il du thème principal du premier mouvement du Concerto pour piano et orchestre n°1. Le début du premier mouvement de la symphonie N°3 peut aussi, avec le second accord, nous faire douter du réel.

Mais le fantastique peut renvoyer à la notion de fantasque dans le sens de capricieux. Certains scherzos chez Brahms tel le scherzo du trio avec piano, violon et violoncelle n°1 opus 8 et le scherzo du trio n°2 opus 87 sont fantasques. Ils sont aériens, vifs, presque fugaces, en demi-teinte. La musique chuchote plus qu’elle ne s’impose même si certains passages sont plus affirmés. Le troisième mouvement de la sonate pour piano et violon n°3 opus 108 est aussi une sorte d’intermède capricieux et légèrement fantasque ou fantastique.

Pour terminer la conférence, j’effectue une analyse du lied ‘D’amour éternel’ (Von ewiger Liebe) opus 43/1. C’est le piano qui confère à la pièce une dimension fantastique. Le cadre lui-même invite au fantastique : une forêt sombre et silencieuse sans aucune présence humaine au début. Le piano crée une tension toujours plus grande avec un point culminant au milieu du lied. André Lischké, Jean-Michel Ferran et Claude Rostand  


Samedi 17 mai 2014: Le finale de la Symphonie N°4 : sans doute le chef-d’œuvre de Brahms.

4ème mvt de la symphonie n°4 opus 98 (allegro energico e passionato)

Le quatrième mouvement de la symphonie n°4 de Brahms est comme l’aboutissement et la glorification des trois mouvements qui le précèdent. Il couronne l’œuvre, la prolonge et conclue.

Ce dernier mouvement est bâti sur un motif ostinato de huit mesures (d’une note chacune) exposé dès le début à la partie supérieure. Ce motif est issu de la chaconne légèrement transformée de la cantate BWV 150 de J.S. Bach. Matériel thématique extrêmement simple mais particulièrement favorable à la variation. Brahms disait à ce sujet que plus le thème est simple, plus l’invention en est libre. C’est le cas ici, et c’est ce qui permet à Brahms une telle progression dans la diversité.

Ce finale se présente de la façon suivante : le thème initial, l’ostinato de huit mesures, va être utilisé trente et une fois de suite, toujours dans le cadre strict des huit mesures sus-indiquées, en trente et une variations successives. Puis vient une coda comportant quatre variations supplémentaires traitant le thème plus librement en l’élargissant, ce qui lui donne un rayonnement considérable. Et le morceau se termine sur une cadence de six mesures.

Si l’on n’en juge que d’après sa physionomie extérieure, au point de vue expressif d’un mouvement de symphonie, on peut dire que ce finale comporte quatre épisodes. Tout un premier groupe de variations (les douze premières) forme un bloc de caractère vigoureux et rythmique, bloc vif. Puis vient un épisode central (variations 13 à 16), de caractère essentiellement expressif, de sentiment mystérieux, bloc lent. Puis retour au tempo primo et au caractère initial vif (variations 17 à 31). Enfin coda amplificatrice (mes. 253 à la fin). Nous avons donc, comme toute structure symphonique – qu’il s’agisse de la forme-sonate, de la forme-lied, ou de la forme-scherzo – l’équilibre fourni par deux épisodes extrêmes, symétriques encadrant un épisode central différent, le tout couronné d’une coda. Claude Rostand

Le génie du Maître se déploie merveilleusement à l’intérieur de cette forme stricte. Cependant, la maitrise technique n’est rien à côté de la puissance et de la magnificence de l’obstination et de la lucidité de la pensée. Ce mouvement mène au domaine ‘où l’homme s’incline devant ce qui est eternel’. Karl Geiringer  

 

ATELIERS de FRANCO SALVINI

 

 

Samedi 16 novembre 2013 Dimitri CHOSTAKOVITCH(1906 – 1975)Trio N° 1, op. 8 en do m. Andante (1923)

 

Ce Trio, en forme sonate, c’est une œuvre de jeunesse, composée à l’âge de 16 ans, quand il était étudiant au conservatoire. L’Andante, le seul mouvement de ce Trio, contient des aspects caractéristiques qui accompagneront la musique de Chostakovitch tout au long de sa vie. Le matériel musical peut être considéré sous deux aspects. D’une part, comme une musique chromatique, avec une tonalité ambiguë, des dissonances et des changements imprévus de rythme. D’autre part comme une musique diatonique, où la mélodie, avec son charme, prend un caractère romantique. La coexistence entre ces deux aspects est paisible et ce Trio est presque un tableau impressionniste. Le jeune compositeur développe ses idées avec une maturité surprenante.

 

Samedi 18 janvier 2014Dimitri CHOSTAKOVITCH(1906 – 1975) Symphonie No.5 en ré m, op. 47 (1937)

 

Acclamé et reconnu par les grands du monde musical, Chostakovitch fut au contraire condamné par le régime communiste. Le 28 janvier 1936, un article de la Pravda, l’organe central du PCUS, reprocha au compositeur de Lady Macbeth de s’abîmer dans un chaos musical et de céder au formalisme bourgeois. « J’ai eu effroyablement peur », allait avouer plus tard Chostakovitch, «  et pas seulement pour ma vie. Pour la vie de ma mère, de mes sœurs, de ma femme, de ma fille, et plus tard pour celle de mon fils ». À propos de cette symphonie, il fut poussé à faire une confession : « C’est la réponse d’un compositeur à de justes critiques ». Un amendement inévitable ou simulé. « Tout n’a pas été d’égal valeur dans mes œuvres précédentes. Il y a eu des échecs. Dans ma cinquième symphonie, je me suis efforcé à faire en sorte que l’auditeur soviétique ressente dans ma musique un effort en direction de l’intelligibilité et de la simplicité » Un auditeur attentif, au contraire, découvre dans cette musique non pas une confession de soumission, mais une dénonciation du pouvoir qui empêche la manifestation d’un esprit libre. 

 

 

Samedi 15 mars 2014Dimitri CHOSTAKOVITCH(1906 – 1975)Quintette pour piano en sol mineur, op. 57

 

C’est en 1940 que Chostakovitch composa, à la demande du quatuor Beethoven son opus. 57. Sanctionné par le régime en 1936, il a reçu en 1941 le Prix d’Etat de 1ère classe pour le Quintette pour piano. Le compositeur qui gagnait maigrement sa vie fit don de sa récompense à des personnes dans le besoin. Ainsi trouve-t-on chez Chostakovitch d’un cotée un courage et une abnégation extraordinaires, et de l’autre, une peur insondable. Cette constellation psychique était propice à la création d’un chef-d’œuvre de tout premier ordre, l’une des compositions préférées de Chostakovitch. Dans cette œuvre il réalise le « mariage légitime » de la composition polyphonique et de la technique du contrepoint avec les données spécifiques de la musique russe. Dans le Prélude et Fugue (premier et second mouvement) le classicisme de Chostakovitch   n’est pas seulement un jeu avec des éléments stylistiques anciens ou une mascarade, mais une profession de foi envers le rituel esthétique et la renaissance d’un idéal éthique. Le Scherzo en si mineur (troisième mouvement) , conçu comme un perpetuum mobile, les thèmes simples progressent rapidement, une partie centrale « hispanisante » et des passages ostinato créent des turbulences avant que ne soit atteint le Lieto fine plein d’assurance. Le quatrième mouvement est ici synonyme de réflexion tournée vers l’intérieur. Le Finale (cinquième mouvement) tire ses effets de la tonalité lumineuse de sol majeur et d’une accumulation d’épisodes et des motifs suggestifs qui anticipent, retardent et amènent enfin une fin heureuse. Dr Sigrid Neef

 

Samedi 7 juin 2014Dimitri CHOSTAKOVITCH(1906 – 1975)Symphonie No.7 en ut majeur, op. 60(1941)

                                                                                                                                « Leningrad »

C’est la plus célèbre de toutes les œuvres de Chostakovitch, - qui doit une partie de sa notoriété mondiale au succès immédiat qu’elle connut aux USA où elle fut dirigée le 19 juillet 1942 par Toscanini, et diffusée par la NBC. Elle fut commencée dès le début de la guerre, en juillet 1941, et terminée avant la fin de l’année. Pendant ce temps, dans Leningrad assiégée, la vie culturelle se poursuivait dans la mesure du possible, constituant un support moral pour la population. Chostakovitch travailla comme assistant musical dans un théâtre qui donnait des représentations pour les militaires et dans les hôpitaux. Puis il fut affecté à la défense de Leningrad en qualité de pompier. C’est dans ces circonstances que fut élaborée, dans un immense élan d’enthousiasme créateur, cette symphonie, qui a pris valeur de symbole de la résistance contre le nazisme…On ne peut pourtant ignorer l’autre explication que Chostakovitch donna dans ses Mémoires : la symphonie serait dédiée non pas au Leningrad de la guerre mais à celui des années précédentes, - celles des purges staliniennes. Il n’y a rien d’invraisemblable ni de contradictoire dans le fait que ces deux tragédies successives se sont confondues dans l’esprit du compositeur, même si c’est bien une invasion guerrière que la musique semble évoquer.   François- René Tranchefort                    

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Atelier d’écoute musicale

Le samedi 1er juin 2013 de 14h15 à 18h

 

 

 

La Légende de la cité invisible de Kitège,

de Nicolas Rimski-Korsakov

 

Kitège est un chef-d’œuvre lyrique de Rimski-Korsakov.

L’auteur atteint ici son sommet absolu en matière d’opéra.

Kitège constitue aussi l’œuvre opératique la plus mystique du compositeur. La pièce « peut-être classée comme le troisième opéra initiatique de l’histoire de la musique après La flûte enchantée de Mozart et Parsifal de Wagner. »

 

Cette initiation est illustrée par le passage de l’héroïne et des habitants de Kitège de leur vie terrestre à celui d’une existence transfigurée. André Lischke  

 

Par ailleurs, l’héroïne, Fevronia, prône un amour absolu de toute forme d’existence ; elle incarne les idéaux de sagesse non-intellectuelle et de non-résistance au mal par la violence. Elle symbolise l’aspiration à un monde de justice parfaite.  

 

D’une façon plus générale, Kitège, «en même temps qu’innocente, se meut à l’aise dans la naïveté, l’inexplicable. La forêt est là, avec ses bêtes, ses animaux. Une ferveur illumine la partition, orchestralement étincelante, sans brio ni éclats insistants ou clinquants. Même face à la bataille et au miracle, gagné par l’aura humble de son héroïne, Rimski adoucit jusqu’à ses timbres. » André Tubeuf

 

 

 

 

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Samedi 13    avril   14h15 à 18h

                                           Samson et Dalila

 Opéra de Camille Saint Saëns

         (1835-1921)
Animateur :Michel POULAIN

 

Doué d’une force physique redoutable,

Samson semble étonnamment vulnérable au pouvoir des femmes.

Dalila enjoint Samson de lui révéler le secret de sa force physique :

« Quel est ce vœux qui t’enchaine à ce Dieu et qui fait ton bras redoutable ?

           Par cet aveu soulage ma douleur ? Quel est ton secret ? … Ton secret ? »

 

« Le livret de Samson et Dalila s’inspire du chapitre XVI du Livre des Juges de la Bible n’en reprenant que les épisodes essentiels : l’ascension et la victoire de Samson (face aux Philistins), la trahison de Dalila, la vengeance et la mort de Samson. » Ce dernier est présenté comme un personnage paradoxal : doué d’une force physique redoutable, il semble étonnamment vulnérable aux femmes. Le pouvoir des femmes sur lui anéantit-il la force que lui a donnée Yahvé ?

« Devant l’hostilité des théâtres français, Saint-Saëns abandonna à un moment l’idée de composer Samson et Dalila. Franz Liszt, toutefois, viendra en galvaniser le projet, promettant une création à Weimar dans de bonnes conditions. » Piotr Kaminski

Saint-Saëns semble avoir achevé la partition de l’opéra en 1873 et la création eut lieu en 1877 dans la ville allemande. La création française se déroula à Rouen le 3 mars 1890 et la première parisienne le 31 octobre 1890.

Le sommet dramatique de l’opéra réside dans le dernier tiers du dialogue en forme de confrontation entre Samson et Dalila, confrontation au cours de laquelle cette dernière enjoint Samson de lui révéler le secret de sa force physique. ‘(Quel est ce) vœux qui t’enchaine à ce Dieu et qui fait ton bras redoutable ? Par cet aveu soulage ma douleur’. Plus tard elle insiste : ‘(Quel est) ton secret ? Ton secret ?’

 

                                 

Samedi 19 janvier 2013  de 14h15 à 18h00


ANTON BRUCKNER  (1824-1896)

Symphonie n°5 en Si bémol majeur (1878)

 

                                         Animateur : Franco SALVINI                            

« La connaissance spirituelle révélée par les sons apparaît dans la Cinquième symphonie en si bémol majeur sous sa forme la plus haute et la plus éclatante.

Les appels d’en haut se font à nouveau formidables, d’une force inouïe.

Ils surgissent avec soudaineté du paisible recueillement par lequel débute l’oeuvre…
La Cinquième Symphonie clôt la série des trois symphonies

dont le point de départ est l’appel transcendant, et qui expriment le processus

de maturation de l’âme en recherche.

Mais dans l’ensemble du cycle des neuf symphonies, elle tient le milieu et l’équilibre entre les quatre premières et les quatre dernières. De ce point de vue,

elle ne fait pas que clore une étape, elle représente aussi un grand tournant.

Pour la pensée brucknérienne, cette symphonie – et avant tout son final –

doit avoir signifié une percée. Ce colossal déploiement d’énergie ne pouvait

demeurer sans conséquence. Il fallait que s’ouvre l’accès à une connaissance supérieure, et de fait : c’est une nouvelle révélation que reçut en partage le vaillant combattant ».         

                           

 

 

 

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Renseignements et inscriptions : Geneviève Gay  01 30 53 25 04 / gen.gay1@yahoo.fr